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Dixièmes, pompe, et toutes ces sortes de choses

Bonjour,

Aujourd’hui, quelques conseils supplémentaires pour travailler les dixièmes à la main gauche.

Ci-dessous la 1ère vidéo. Deux autres suivront sur la chaîne !

1. Ne jamais forcer

Comme pour tout travail au piano, ne faites rien en force. Essayez toujours d’avoir le bras et l’épaule détendus. Vérifiez régulièrement et consciemment que vos épaules sont relâchées.

2. Travailler lentement

Cela semble évident, pourtant peu d’élèves travaillent vraiment lentement. Dites-vous bien que vous êtes en train d’apprendre des nouveaux gestes particuliers. Ce qui importe, c’est la précision de votre attaque sur le clavier et le son du piano.

Quand vous travaillez la « pompe », assurez-vous que le déplacement de la main entre la dixième et l’accord est rapide. Seul ce geste se doit d’être vif, afin de préparer au mieux l’attaque de l’accord. Mais le tempo général de l’exercice doit être lent.

3. Ne pas se surestimer

Si vous ne pouvez pas plaquer de dixième, ne cherchez pas à tout prix à le faire. Comme je l’explique dans la vidéo, il est courant de syncoper l’accompagnement de façons à donner plus de dynamiques.

N’oubliez pas que ce type d’accompagnement est un des plus difficiles à maîtriser sur un piano. Ecoutez Fats Waller, Art Tatum, Hank Jones, Teddy Wilson, James P. Johnson.

Soyez sainement impressionné par ces génies du jazz, et continuez à travaillez pour vous.

4. Fatigue musculaire

Vous allez obligatoirement sentir une tension musculaire dans la main, surtout au début de l’apprentissage. Les grandes mains auront plus de facilité, mais seul un travail en profondeur permettra la maîtrise des dixièmes : jouer une dixième peut être facile, les enchaîner est plus délicat.

En respect du point numéro 1, ne forcez pas. Si vous ne pouvez faire qu’une dixième avant d’avoir mal, n’en faites qu’une.

On conseille souvent de reposer régulièrement la main. C’est tout à fait conseillé en effet. Mais il peut-être utile également de varier les exercices afin de ne pas faire travailler les mêmes muscles de la main. Personnellement je travaille alternativement les dixièmes et une gamme par exemple. Ainsi, je modifie les gestes travaillés et évite le risque de tendinite. Cette méthode est conseillée pour ceux qui n’ont pas forcément beaucoup de temps pour travailler.

5. Temps de travail

Pour en finir avec cette idée reçue : il n’y a pas de règles concernant la durée d’une séance de travail.

Chacun doit gérer avec ses capacités de concentration et physiques.

Pour l’étudiant en musique je préconise au minimum 3h de pratique quotidienne d’instrument ( en général et toutes pratiques instrumentales confondues bien sûr ! … 3 h de dixièmes me paraît un peu exagéré…). Les plus motivés pourront travailler 6h par jour, mais attention à la concentration et l’efficacité dans le travail.

Je reviendrai ultérieurement sur ma façon de concevoir le travail personnel à la maison, mais voilà déjà un petit aperçu :

Je préconise de plutôt penser en pourcentage du temps de travail.

25% peut être consacré au travail technique pur (chauffe, gammes, exercices). Puis 50% à un travail bien défini en amont de la séance de travail (ici les dixièmes). Enfin 25% du temps restant consacré à diverses expérimentations du travail principal (sur des morceaux principalement)

Bien sûr, ce modèle doit s’adapter en fonction de la notion travaillée, mais en gros la répartition du temps reste la même.

Bon courage !

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