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En vrac #5 – la rentrée avec Oscar

Bonjour et bonne rentrée scolaire !

J’avais envie pour cette rentrée d’une vidéo « simple » sur un sujet précis. J’ai remarqué ce type d’accord depuis longtemps chez Peterson (entre autres) et j’ai trouvé intéressant de cibler un travail autour de ce son.

Quelques remarques sous forme de FAQ :

  • je ne comprends rien mais cest cool ton truc, pourquoi ?

C’est l’avantage de la musique, et de tout art; on peut apprécier sans rien comprendre.

Mais vous verrez, c’est encore plus cool quand on commence à comprendre. Il me semble d’ailleurs que notre émotion puisse être développée en acquérant des clés de compréhension. La sensation brute a ses limites. Mais c’est un autre débat.

  • je narrive pas à placer correctement le bon 1/2 ton dans mes accords, pourquoi ?

Certains 1/2 ton ne fonctionne pas très bien : les 2 septièmes par exemple ne vont pas fonctionner (sauf effet spécifique voulu, mais assez éloigné de mon propos autour de l’exposé d’un standard). Les 2 tierces fonctionnent bien quand il s’agit d’un accord de dominante #9 ou b9 (et seulement dans ce cas, sinon on n’entend plus l’harmonie).

Tout est histoire de contexte, il n’y a jamais de règle absolue.

  • je narrive pas à construire mes accords comme toi, et du coup je suis miné, pourquoi ?

Enrichir ses accords avec ce chromatisme spécifique sous-entend que vous maîtrisez déjà les accords aux deux mains. En effet, cet effet fonctionne car l’accord dans sa globalité est déjà correctement construit.

J’ai fait d’autres vidéos et notes de blogs autour de cette question de voicings (notamment autour de l’accompagnement), et je pense qu’en recoupant diverses publications, on peut globalement comprendre comment construire ses accords.

Cela dit, il est également extrêmement important de ne pas se surestimer. C’est-à-dire qu’il ne faut pas travailler trop au-dessus de son niveau. Il est toujours possible de réduire la difficulté en revenant a des choses plus simples (mais souvent non-maitrisées). On a tendance a sauter beaucoup trop d’étapes dans l’apprentissage de la musique et du jazz.

  • je mets le bon 1/2 ton en haut de mon accord mais ça ne sonne pas, pourquoi ?

S’il manque des notes importantes à votre accord (3ce ou 7ème par exemple), l’oreille n’entendra pas la fonction et la nature de l’accord, et par conséquent ne pourra pas juger de l’intérêt de la dissonance que vous voulait placer, car inconsciemment ce frottement ne signifiera rien pour votre cerveau.

  • je mets le bon 1/2 ton en haut de mon accord mais cest moche, pourquoi ?

Il est primordial de faire ressortir la mélodie avant tout. Ce n’est pas le 1/2 ton qui « sonne » mais bien le fait que la « mélodie frotte avec une note en-dessous ». N’insister pas en jouant plus fort les deux notes en question. Intéressez-vous plutôt à l’équilibre des voix dans votre accord.

Comme vous avez pu le constater sur la vidéo, j’arpège parfois ces accords du haut vers le bas pour faire ressortir la mélodie.

  • je mets le bon 1/2 ton en haut de mon accord mais cest VRAIMENT moche, pourquoi ?

Il est probable que ce ne soit pas le bon endroit pour placer cet effet. Dans certains cas, la tension générée est trop forte et brise l’élan mélodique. On remarquera q’un court arrêt sur cet accord est bienvenu pour entendre l’effet, avant sa résolution. Par conséquent on privilégiera les accords de dominante.

  • je ne mets pas le bon 1/2 ton en haut de mon accord mais ça me plaît, pourquoi ?

C’est cool, vous avez trouvé un son à partir d’une « erreur », et l’avez trouvé bon.

Tous les artistes fonctionnent comme ça. Mais ne laissez pas le hasard décider : regardez pourquoi ça sonne et pourquoi ça vous plaît. Analysez-le et notez-le sur votre carnet.

  • je connaissais déjà tout ce que tu dis, mais jaime bien quand même regarder tes vidéos, pourquoi ?

Peut-être que cela te donne des idées de travail ? Je pense que l’on se nourrit musicalement des rencontres, et que par conséquent, même sur internet il est possible de trouver des réponses à ses questions, aussi précises soient-elles. La curiosité est indispensable à tout artiste. Je dirai même qu’il faut, dans la mesure du possible et fonction de sa volonté, monter sa curiosité au rang d’activité essentielle à son développement artistique.

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