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Jordu, Hampton Hawes et parallélisme

J’ai publié hier dimanche une vidéo de travail sur une improvisation d’Hampton Hawes. Le prétexte était, outre le fait d’assimiler encore une fois du vocabulaire, de travailler le parallélisme, c’est-à-dire les mêmes phrases jouées à la main gauche.

Il ne s’agit pas, pour le coup, d’un réel travail d’indépendance des mains, mais d’une façon assez efficace de délier sa main gauche. En effet, on a peu l’habitude de jouer les phrasés « bop » à la main gauche. La manière la plus simple d’aborder cette technique est le parallélisme.

L’astuce, à mon avis, réside dans le fait de travailler d’abord seule la main gauche. C’est à ce moment que l’on pourra s’attarder sur les doigtés, et prendre conscience des différents effets de phrasés (qui semblent « inversés » du coup : triolets, arpèges, approches chromatiques, etc…). Je préconise souvent d’improviser à la main gauche, tel que le ferait la main droite. Ici, il s’agit de jouer un relevé, et donc de se confronter à des phrasés inhabituels.

Les solos de Hawes sont très formateurs. Les phrases sont limpides et lisibles; il utilise souvent les mêmes éléments, ce qui rend son discours assez facile à relever et travailler. On reconnait bien l’influence de Bud Powell bien sûr, et ce peut être une bonne porte d’entrée vers la musique, plus complexe de Bud et Parker.

Je vous conseille vivement l’écoute de ces 3 albums en quartet, enregistrés le soir du 12 novembre 1956.

Ci-contre, le thème Jordu de Duke Jordan.

Le .PDF du solo dans la boutique :

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